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Stationner en ville : une stratégie à repenser avec des véhicules professionnels propres

L’augmentation du prix des parcmètres et la hausse des forfaits « post stationnement » alourdissent la facture de la mobilité en ville – notamment pour les professionnels, artisans en tête. Il existe bien sûr des cartes professionnelles et des abonnements pour l’alléger. Mais le mieux serait sans doute de rationaliser les tournées, et, pourquoi pas, d’opter pour des véhicules électriques, qui bénéficient de conditions de stationnement avantageuses.

Une journée de stationnement peut dépasser 40 euros dans certains arrondissements du centre de Paris. La facture s’est envolée ces dernières années.
Dans les arrondissements plus éloignés du cœur de la cité, elle est divisée par deux. Et dans les villes de province, les sommes à débourser sont globalement moins élevées. Encore faut-il nourrir le parcmètre, faute de quoi le forfait post-stationnement qui s’applique en cas de retard ou de non-paiement font encore monter les frais : 50 euros par exemple au centre de Paris à partir de 30 mn de retard (https://fps-stationnement.fr/communes/paris/paris/)

Pour continuer de travailler en ville, là où les clients sont très demandeurs d’artisans, mieux vaut donc s’organiser. Voici quelques pistes :

1)    S’équiper de solutions mobiles permettant de payer le stationnement à distance

Les applications Paybyphone ou Opngo par exemple vous permettent d’enregistrer un numéro de carte bancaire et les coordonnées de votre véhicule et de payer le parcmètre à distance. Plus besoin de papier derrière le parebrise ni de gérer des notes de frais compliquées, tout est dématérialisé : l’édition de vos factures mensuelles comme le contrôle par les agents chargés de la vérification du paiement.

Un système qui offre deux avantages supplémentaires : des alarmes signalent quand il faut remettre de l’argent… et en cas de départ anticipé, il est possible d’ajuster le paiement à la durée exacte du stationnement.

Conseil : Le paramétrage de ces outils n’étant pas toujours aisé, il sera intéressant d’accompagner vos conducteurs dans leur prise en main. Un peu de temps perdu certes, mais beaucoup de soucis en moins à l’arrivée.

2)    Demander une carte de réduction ou souscrire un abonnement

Pour économiser sur les frais de stationnement, le mieux est de s’adresser à la mairie de la ville et/ou à la chambre des métiers dont relève votre entreprise. Vous examinerez alors avec le service concerné les meilleures solutions de cartes et d’abonnement disponibles. Leurs coûts varient d’une ville à l’autre, mais les modalités sont à peu près toujours identiques, à savoir :

  • Des tarifs réduits pour les commerçants, artisans et professions libérales dits sédentaires ayant leur établissement en centre-ville. Par exemple, à Paris, après l’achat de la carte Pro sédentaire (45 euros par an), le stationnement pendant 24 heures consécutives ne revient plus qu’à 1,50 euros.
  • Des tarifs réduits pour les professionnels amenés à se déplacer souvent en ville, en fonction du site d’implantation de leur établissement principal. Ainsi, la ville de Paris accorde des tarifs préférentiels aux artisans basés dans le 75 ou en petite couronne via la carte Pro Mobile.

3)    Rationaliser les déplacements

Limiter les frais de stationnement et les risques d’amende peut passer par une meilleure gestion des déplacements. A-t-on toujours besoin de prendre son véhicule pour aller en centre-ville, si l’on est capable d’amener en une seule fois tous les outils sur le lieu du chantier et de les y laisser jusqu’à la fin de celui-ci ?

De plus, une rationalisation des chantiers menés en parallèle ainsi que du transport de charges lourdes (roulantes justement) peut faire gagner de précieux litres de carburant.

Conseil : vos collaborateurs ont certainement des idées pour améliorer leurs déplacements. N’hésitez pas à les consulter et à mettre en œuvre leurs suggestions, puis à leur communiquer les résultats ainsi obtenus.

4)    Penser coûts de mobilité… et véhicules propres

Il est intéressant pour les entreprises d’inclure la question du stationnement à une réflexion plus large sur le coût de leur mobilité.

Une première étape consiste à optimiser le coût de détention de leurs véhicules (TCO) : achat ou location du véhicule, fiscalité, frais d’entretien, d’assurance, de carburant, etc.

Dans une deuxième étape, les entreprises doivent identifier les autres coûts venant impacter leur budget global de mobilité – Par exemple, les frais de stationnement.

Cette mise à plat leur permettra d’établir plus précisément le coût réel de leurs déplacements et, pourquoi pas, de les facturer plus justement aux clients. L’artisan qui vient de loin est souvent choisi pour le rapport qualité/ prix de ses prestations. Il n’est donc pas illogique qu’il facture un forfait « mobilité » justifié par des temps et des frais de transports qui s’alourdissent.

Conseil : Ces calculs vont parfois mettre en évidence l’intérêt d’adopter des motorisations électriques. Pour un véhicule qui effectue des sorties courtes et stationne longtemps au même endroit, la question de l’autonomie des batteries ne se pose plus. Et les aides fiscales, les frais de « carburant » et d’entretien réduits, la gratuité ou les tarifs réduits pour le stationnement méritent qu’on s’y intéresse !