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Marché automobile : les services pilotent notre rapport à la mobilité

Pour sa dernière édition du « Digital Auto Report », le cabinet d'audit PwC confirme que notre rapport à l’automobile vit une rupture majeure. Selon l’étude, la croissance du marché des services pourrait atteindre au moins les 30 % en Chine et les 25 % en Europe jusqu’en 2030.

Une demande en mutation

  • Si 80 % des clients sont encore aujourd’hui attachés à la propriété, ce chiffre descendra en dessous de 50 % dans un horizon de 5 à 10 ans. 
  • La baisse des coûts élargit aussi la cible potentielle : ainsi par exemple, les solutions partagées comme le « robotaxi » (véhicule 100 % autonome), deviendront suffisamment accessibles pour concurrencer l'intérêt d'être propriétaire d'un véhicule.
  • 70% des clients automobiles souhaitent se voir proposer des offres de mobilité personnalisées. Les « millenials », qui représentent près de la moitié de la population mondiale, sont les plus attentifs à ces offres. Par ailleurs, leur sensibilité aux performances et à la marque des véhicules est en baisse sensible.

Un marché qui décolle

  • En Europe, le marché des services autour de la mobilité automobile pourrait atteindre 451 milliards d'euros en 2030 en Europe, contre 25 milliards en 2017, soit une croissance annuelle moyenne de 25 %. La Chine pourrait quant à elle franchir les 650 milliards d'euros de volume d'affaires (+ 30 % par an) , et les Etats Unis 250 milliards.
  • Cette croissance rapide des services va leur permettre de représenter près de 30% des bénéfices de l'industrie dans dix ans (moins de 1 % aujourd’hui) et 22 % des revenus (2 % aujourd’hui). Dans le même temps, il se vendra sensiblement autant de véhicules (287 millions en Europe par exemple en 2030 contre 272 millions aujourd’hui). Mais la part du « métal » dans les revenus du secteur automobile va tomber de 48 % à 38 % et sa contribution aux bénéfices passera de 38 % à 26 %.
source : Youtube Mesta Fusion - Idemia
Projet de Robotaxi Volkswagen
Projet de Robotaxi Volkswagen

Quelques incertitudes subsistent ?

  • Techniques tout d’abord : ces marchés seront tributaires de l'avancée de la voiture autonome et de son passage au niveau 5, celui qui permet de supprimer le volant, donc le chauffeur. Or, ce niveau d'autonomie n'est pas attendu avant 2030.
  • Politiques ensuite : les règlementations locales peuvent varier et vont fortement imprimer le rythme du changement 
  • D’acceptabilité enfin, car le moment où le grand public sera prêt à monter dans une voiture sans chauffeur n’est pas connu précisément.

Quelles que soient les inconnues, les constructeurs doivent dès maintenant opérer le changement : continuer de produire des automobiles et dans le même temps, proposer des services innovants autour de la mobilité. 

Cela suppose d’adapter la structure de l’entreprise, mais aussi de toute la chaîne des sous-traitants et partenaires.